TV Laval Nouvelles :: Cyberintimidation

Le 27 novembre, Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue, a parlé de cyberintimidation avec Valérie Gendron à l’émission TV Laval Nouvelles. Pour visionner l’entrevue en ligne, cliquez ici !

Si vous êtes victime de cyberintimidation, plusieurs ressources peuvent vous aider, notamment le site de Teljeunes. Vous pouvez également en parler à un adulte de confiance ou à un professionnel. Pour de plus amples renseignements afin de consulter un professionnel ou pour prendre rendez-vous, contactez la Clinique Laval au 450-490-9119 ou info@cliniquelaval.com.

TV Laval Nouvelles :: Jeux vidéo

Le 13 novembre dernier, Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue, était à nouveau de passage à l’émission TV Laval Nouvelles. L’entrevue menée Valérie Gendron portait sur l’usage problématique des jeux vidéo.

Cliquez ici pour visionner l’entrevue!

Si vous pensez avoir des difficultés avec votre utilisation des jeux vidéo, un psychologue peut vous aider. Pour plus de renseignements ou prendre rendez-vous, contactez la Clinique Laval au 450-490-9119 ou info@cliniquelaval.com.

Série « Black Mirror »

Par Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue spécialisée en cyberdépendance

La troisième saison de la série télévisée britannique « Black Mirror » est présentement disponible depuis octobre 2016 sur Netflix. Le « Black Mirror » fait référence à l’omniprésence des écrans d’ordinateurs, de tablettes ou de téléphones dans nos vies. Le « miroir noir » des écrans auquel nous sommes constamment exposé projette un reflet des conséquences de cette utilisation grandissante.

Cette série de fiction présente donc plusieurs histoires autour du thème de l’intégration des technologies dans nos vies et suscite d’intéressants questionnements à propos des conséquences que pourraient entraîner les technologies sur ses utilisateurs.

Le premier épisode de la troisième saison, Nosedive (Chute libre) pousse à l’extrême l’importance du regard et de l’évaluation des autres à travers les technologies. Le personnage principal, Lacie, évolue au sein d’une société où chaque personne donne une note aux autres (de 0 à 5). Une meilleure cote personnelle donne accès à de meilleurs services. Lacie est prête à tout pour améliorer sa note personnelle afin de pouvoir obtenir l’appartement idéal. Quels en seront les conséquences ? Je vous laisse le plaisir de le découvrir en visionnant l’épisode!

 

Êtes-vous cyberdépendant ?

Par Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue spécialisée en cyberdépendance

Une nouvelle page vient d’être ajoutée au site Cyberdependance.ca : Êtes-vous cyberdépendant ? Elle contient une version française du Internet Addiction Test (IAT), de Kimberly Young, validée par Khazaal, Billieux, Thorens et leurs collaborateurs (2008). Le IAT comprend 20 items et se répond à l’aide d’une échelle de type Likert en 6 points (0 = Ne s’applique pas; 1 = Rarement; 2 = Occasionnellement; 3 = Fréquemment; 4 = Souvent; 5 = Toujours). Après la passation du test, vous pouvez obtenir facilement une évaluation générale de votre score.

Si vous évaluez que votre utilisation des technologies est en train de devenir un problème, n’hésitez pas à entreprendre une démarche avec un(e) psychologue afin de vous aider à trouver des solutions à cette difficulté.

 

 

Magazine Véro, Noël 2016

Pour l’édition de Noël 2016 du Magazine Véro, j’ai eu l’occasion d’être interviewée par Valérie Schiltz. Le texte intitulé « Réseaux sociaux : Quel est votre cyberprofil ? » rapporte mes propos au sujet de l’importance de la modération lorsque nous publions du contenu en ligne.

Depuis quelques années déjà, les chercheurs s’intéressent aux aspects psychologiques des médias sociaux. Cependant, encore à ce jour, la littérature scientifique n’est pas en mesure de fournir une description aussi détaillée des profils des usagers des médias sociaux.

Le texte permet toutefois de s’interroger sur ses comportements en ligne. La cyberdépendance aux médias sociaux se manifeste par une préoccupation importante face à son utilisation des médias sociaux et par des symptômes de manque quand l’accès est impossible (irritabilité, colère, ennui, etc.). Si vous pensez que votre usage des médias sociaux nuit à votre fonctionnement ou à votre vie, n’hésitez pas à consulter un psychologue. Une démarche en psychothérapie pourra vous aider à résoudre votre difficulté.

Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue

TV Laval Nouvelles :: Cyberdépendance et utilisation problématique des médias sociaux

En octobre dernier, Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue, a eu la chance d’accorder des entrevues à l’émission TV Laval Nouvelles. Les entrevues menées par Valérie Gendron portaient sur la cyberdépendance ainsi que sur l’utilisation des médias sociaux. D’autres entrevues sont à venir en novembre sur l’utilisation des jeux vidéo et les relations virtuelles.

Pour visionner les entrevues :

  • TV Laval Nouvelles, entrevue sur la cyberdépendance accordée à Valérie Gendron , 23 octobre 2016.
  • TV Laval Nouvelles, entrevue sur les médias sociaux accordée à Valérie Gendron, 30 octobre 2016.

Écrans : Quel est le temps d’utilisation recommandé chez les enfants ?

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Par Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue spécialisée en cyberdépendance et nouvelles technologies

À l’heure actuelle, on estime que 86,2 % de l’ensemble des foyers québécois seraient branchés à Internet. Selon des données américaines, 92% des adolescents âgés de 13 à 17 ans utiliseraient Internet à chaque jour, dont 56% l’utiliseraient plusieurs fois par jour.

La grande popularité des outils technologiques mobiles a amené les experts à se prononcer sur le temps d’utilisation recommandé chez les enfants. Les premières recommandations de l’Académie Américaine de Pédiatrie (APP) étaient les suivantes :

  • Pour les enfants âgés de moins de 2 ans : ne devraient pas passer de temps devant les écrans.
  • Pour les enfants âgés entre 2 et 5 ans : devraient passer moins d’une heure par jour devant les écrans.
  • Pour les enfants âgés de plus de 5 ans : devraient passer un maximum de deux heures par jour devant les écrans.

Chez les adolescents (13 à 18 ans), le temps recommandé par différents experts était également d’un maximum de 2 heures par jour.

L’APP a toutefois revu ses recommandations en 2015. Les recommandations mettent moins l’accent sur la durée d’utilisation, mais plutôt sur l’importance d’encadrer adéquatement l’utilisation des écrans dans les familles, en privilégiant des applications à vocation éducative ainsi que les expériences actives, créatives et favorisant les interactions sociales. Ainsi, l’important serait que les parents guident les enfants en ce qui concerne le choix du contenu exposé sur les écrans, tout en structurant leur temps d’utilisation (en terme de fréquence et de durée). La qualité du contenu est donc primordiale. Par contre, cela ne veut pas dire que la durée d’utilisation n’est plus à considérer.

Edululu est un site web qui permet de guider les parents dans le choix des applications éducatives. Les applications sont évaluées par des enseignants, des parents et des experts du web.

L’APP recommande aussi aux parents de montrer l’exemple aux enfants face à l’utilisation des technologies en limitant eux-mêmes leur utilisation et en adoptant des comportements en ligne qui respectueux, polis et adéquats (nétiquette).

Les parents d’aujourd’hui sont donc confrontés à de nouveaux défis face à l’utilisation des technologies, mais ils conservent le rôle d’encadrer leurs enfants sur le plan éducatif afin de favoriser leur développement. L’application d’un cadre et de limites claires s’effectuent pour d’autres sphères. L’utilisation des technologies ne fait donc pas exception! De cette façon, les parents pourront aider leurs enfants à développer de saines habitudes de vie ainsi qu’une utilisation responsable des technologies.

Sources. 

CÉFRIO. NeTendances 2015. Équipement et branchement Internet des foyers québécois.

Pew Rechearch Center. Teens, Social Media & Technology Overview 2015.

Académie Américaine de Pédiatrie. Beyond ‘turn it off’: How to advise families on media use.

Comment mesurer la dépendance à la pornographie en ligne ?

Par Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue spécialisée en cyberdépendance et nouvelles technologies

Une étude publiée en février 2015 présente une nouvelle version du Cyber Pornography Use Inventory (CPUI), inventaire composé au départ de 32 items. Les chercheurs ont procédé à la validation d’une version de 9 items (CPUI-9) regroupés sous trois facteurs : la perception de la compulsion (items 1 à 3), les efforts reliés à l’accès (items 4 à 6) et la détresse émotionnelle (items 7 à 9). L’inventaire permet de mesurer rapidement la dépendance à la pornographie en ligne perçue par le consommateur. L’inventaire peut se répondre sur une échelle de 1 à 7 (Pas du tout à Extrêmement) ou par Vrai ou Faux.


Inventaire de l’utilisation de cyberpornographie (Traduction libre)
(The Cyber Pornography Use Inventory-9; Grubbs et al., 2015)

1. Je crois que je suis accro à la pornographie sur Internet.
2. Même si je ne veux pas visionner de la pornographie en ligne, je me sens attiré(e) par elle.
3. Je suis incapable de cesser mon utilisation de pornographie en ligne.
4. Il m’arrive de planifier mon horaire afin d’être en mesure de me retrouver seul pour visionner de la pornographie en ligne.
5. J’ai refusé de sortir avec des amis ou d’assister à des activités sociales pour avoir l’occasion de visionner de la pornographie en ligne.
6. J’ai laissé de côté des priorités pour visionner de la pornographie en ligne.
7. Je me sens honteux(se) après avoir visionné de la pornographie en ligne.
8. Je me sens déprimé(e) après avoir visionné de la pornographie en ligne.
9. Je me sens mal après avoir visionné de la pornographie en ligne.

 


Sources. 

Grubbs, J. B., Sessoms, J., Wheeler, D. M., & Volk, F. (2010). The Cyber-Pornography Use Inventory: The development of a new assessment instrument. Sexual Addiction & Compulsivity, 17, 106-126.

Grubbs, J. B., Volk, F., Exline, J. J., & Pargament, K. I. (2015). Internet Pornography Use: Perceived Addiction, Psychological Distress, and the Validation of a Brief Measure. Journal of Sex & Marital Therapy, 41(1), 83-106.

Observer et prendre conscience de son utilisation des technologies

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Par Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue spécialisée en cyberdépendance et nouvelles technologies

Vous vous questionnez sur votre temps d’utilisation des technologies ? Vous êtes accro à votre téléphone intelligent ? Vous procrastinez lorsque vous utilisez votre ordinateur ? Si c’est le cas, il existe des applications ou programmes pour observer votre utilisation.

Moment est une application qui permet de suivre l’utilisation de son iPhone et de ceux de la famille. Pour chaque jour, l’application calcule le temps total d’utilisation du iPhone. Elle permet également de limiter son temps d’utilisation quotidien (comme un maximum de 90 minutes par jour) et d’émettre des rappels après un certain temps d’utilisation (par exemple, après 15 minutes d’utilisation consécutives). Il est possible de configurer des périodes sans écran pour toute la famille, comme à l’heure des repas ou durant la nuit. Ainsi, l’application émet un signal sonore lorsqu’un des membres de la famille utilise son téléphone durant cette période.

Checky est une application très simple pour de calculer le nombre de fois et pour identifier les endroits où vous avez consulté votre téléphone.

ManicTime enregistre automatiquement l’utilisation de votre ordinateur. Il offre des statistiques détaillées sur le temps d’utilisation de toutes les applications et programmes utilisés sur votre ordinateur. En un coup d’œil, il est très facile de voir sur quelles applications vous passez le plus de temps.

Le but d’utiliser ces applications est de prendre conscience de sa réelle utilisation, d’identifier les éléments qui pose un problème et d’amorcer une réflexion sur les changements à apporter pour réduire son usage et développer une utilisation responsable.

Bonne exploration!

Facebook : quels sont les types d’usagers ?

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Par Dre Marie-Anne Sergerie, Ph.D., psychologue spécialisée en cyberdépendance et nouvelles technologies

Les médias sociaux intègrent à la fois les technologies, les interactions sociales et la création de contenus. Les médias sociaux regroupent une grande variété de sites ou d’applications comme les réseaux sociaux (Facebook), les microblogues (Twitter) ou encore les sites de partage de photos ou de vidéos (Instagram, YouTube).

Facebook est sans conteste le site de réseautage social le plus populaire. En juin 2016, il comptait en moyenne plus de 1,13 milliard d’usagers actifs par jour. Avec cette immense popularité, de nombreux chercheurs dans le domaine de la psychologie et des sciences sociales se sont intéressés à Facebook afin de mieux comprendre le comportement de ses usagers.

De récentes données scientifiques révèlent deux types d’usagers de Facebook : les usagers passifs et les usagers actifs. Les usagers passifs consultent ou surveillent la vie des autres usagers en regardant leurs profils. Les usagers actifs sont ceux qui interagissent avec d’autres contacts sur Facebook. Leurs interactions peuvent être publiques (les communications s’effectuent dans un environnement public entre tous les contacts) ou encore privées (les communications s’effectuent dans un environnement privé, confidentiel et sécuritaire avec des contacts ciblés). Les interactions publiques permettent de communiquer avec un plus large réseau de contacts avec qui les liens sont plus faibles tandis que les interactions privées sont effectuées dans les cercles d’amis plus restreints où les liens sont plus solides et étroits.

De façon générale, les communications actives réduiraient le sentiment de solitude et favoriseraient le bien-être. Toutefois, il serait possible d’observer des effets néfastes aux communications actives dans un environnement en ligne public (par exemple, lors des mises à jour du statut). En effet, le ton et la fréquence des rétroactions (commentaires) à la suite d’une publication auraient un impact sur le bien-être et l’humeur, notamment chez les adolescents. Ainsi, l’absence de rétroaction pourrait être perçu comme un signe de rejet ou d’exclusion. La publication de nombreux commentaires négatifs serait également néfaste.

En ce qui concerne l’usage passif de Facebook (i.e. consulter le profil des autres), les données montrent que certaines personnes, notamment les femmes et les adolescents, seraient plus sujettes aux effets néfastes de l’utilisation passive de Facebook. Dans les interactions sur les réseaux sociaux, il est très facile de savoir ce que les autres font et d’avoir des informations sur eux. Selon la théorie de la comparaison sociale (Fertinger, 1954), les individus tendent à se comparer aux autres (par exemple, à propos de leurs opinions ou de leurs capacités) afin de savoir où ils se situent et d’évaluer leur propre valeur. Ainsi, la comparaison avec les autres permet de s’évaluer soi-même afin de s’améliorer. Les réseaux sociaux peuvent donc devenir un moyen de s’évaluer et de se comparer à travers le profil des autres usagers. Le contenu affiché sur les profils optimise souvent la présentation de soi en illustrant des expériences positives qui favorisent une impression de bien-être. Pour une personne qui tend à se comparer aux autres, elle peut donc avoir l’impression que les autres sont plus heureux qu’elle, ce qui entraîne inévitablement des émotions désagréables. Il semblerait que les femmes auraient tendance à utiliser davantage les sites de réseautage social pour se comparer aux autres.

Enfin, malgré ces inconvénients, les usagers qui possèdent un réseau social développé hors ligne ont plusieurs bénéfices à utiliser les réseaux sociaux en ligne. En effet, à travers l’utilisation des réseaux sociaux, ils peuvent plus facilement consolider et maintenir leurs relations existantes, ce qui aurait un impact favorable sur la perception du soutien social.

Sources.

Frison, E. & Eggermont, S. (2016). Exploring the relationships between different types of Facebook use, perceived online social support, and adolescents’ depressed mood. Social Science Computer Review, 34(2), 153-171.

Facebook Statistics. http://newsroom.fb.com/company-info/